Pendant le confinement du printemps 2020, chacun était restreint à un périmètre d’un kilomètre autour de son domicile. Avec des sorties limitées à une heure, il était rare de croiser âme qui vive dans cette portion d’espace public qui semblait devenir de fait une extension du territoire privé, intime et personnel.

Pour occuper ce temps suspendu, j’ai méthodiquement exploré mon périmètre, photographiant systématiquement ses limites, là où la zone autorisée butait contre l’interdit. Un brouillard, ajouté par manipulation, matérialise ce passage progressif de l’accessible vers l’inaccessible.

Les contraintes de la situation m'ont poussé à porter un oeil neuf sur un espace jusque-là trop familier pour être vraiment considéré, tandis qu'au-delà des limites, l’interdit portait, pour l’après-confinement, les promesses d’exploration futures, nourries par une curiosité renouvelée.

Le corpus comprend 40 photos.

Ce projet est disponible sur demande pour exposition. Le dossier est téléchargeable ici.